Règne: Animalia
Embranchement: Arthropoda
Classe: Insecta
Ordre: Hemiptera
Sous-ordre: Heteroptera
Famille: Reduviidae
Sous-famille: Reduviinae
Genre: Psytalla & Platymeris
Nom vernaculaire anglais: Assassin bugs, giant assassin bugs, giant spiny assassin bugs.

Psytalla horrida à gauche, Platymeris biguttata à droite Notez a différence de taille chez les adultes. Photo trouvée sur Google Images.
Les grandes réduves africaines sont des animaux fascinants à élever et à observer.
Parmi les nombreuses espèces de Platymeris (13 décrites à ce jour) on en trouve surtout 4 dans les élevages :
– Platymeris biggutata (Linné, 1767)
Noires, marques jaunes sur les fémurs, tâches blanches sur les ailes.
– Platymeris biggutata (Linné, 1767) morph « Ghost »
Noires, marques blanches sur les fémurs, tâches blanches sur les ailes.
Toutes blanches lors de la mue (toutes les autres sont rouges lors de la mue)
– Platymeris laevicollis (Distant, 1919)
Noires, marques rouges sur les fémurs et tâches rouges sur les ailes.
– Platymeris rhadamantus (Gerstaecker, 1873)
Noires, marques rouges sur les fémurs et tâches oranges sur les ailes.
– Platymeris guttatipennis (Stål, 1859)
Noires, marques rouges sur les fémurs et tâches jaune pâle sur les ailes.
Les quatre espèces mesurent environ 4 centimètres à l’age adulte.
![]() ©Oscar Mendez |
![]() ©Oscar Mendez |
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On trouve depuis quelques années un nouveau genre en élevage, Psytalla horrida (Stal, 1865). Cette espèce ressemble à Platymeris laevicollis (marques rouges sur les fémurs et les ailes), présente également des marques rouges espacées sur les côtés de l’abdomen mais est plus grande, elle mesure un peu plus de 4,5cm à l’âge adulte et possède de nombreuses petites épines sur le thorax.

Psytalla horrida
Source http://loft2.blog114.fc2.com
Ces réduves sont des insectes chasseurs qui se servent d’un rostre pour se nourrir.
Chasse chez P. biguttatus ©Андрей Хоменко
Après avoir attrapé et immobilisé leur proies à l’aide de leurs pattes, elles plantent leur rostre dans celle-ci pour injecter leur salive.
L’effet toxique de leur salive est extrêmement rapide et l’insecte est rapidement immobilisé et tué.
Il est ensuite vidé par aspiration et les restes ne sont que des exosquelettes vides qui ne sont pas consommés par les punaises.

Platymeris laevicollis venant de muer ©Oscar Mendez
Le maintien en captivité est aisé, je maintiens actuellement 6 Psytalla horrida dans un terrarium de L30xl30xH20cm, une dizaine d’individus pourraient y être maintenus sans soucis, voire un peu plus.
Le substrat est composé de sable et les cachettes sont des écorces de chêne liège ou tout autre décor qui puisse servir de cachette (cartons à œufs, tubes de carton…).
Les Platymeris et les Psytalla sont des animaux à tendance nocturne, il est très rare de les voir se balader durant la journée à part quand on les nourrit, là elles n’hésitent pas à se mettre à découvert tant elles sont voraces.
Niveau chaleur il suffit d’un petit câble chauffant ou d’une petite lampe au dessus du terrarium pour maintenir environ 30°C la journée, le chauffage est coupé la nuit pour atteindre environ 20°C.
Il n’est pas nécessaire de leur laisser une coupelle d’eau, elles trouvent tout ce qui leur est nécessaire dans leur proies.
Une pulvérisation de temps en temps dans le terrarium peut aider pour la mue (je le fais 1 fois par semaine environ, bien sûr sans tout détremper et que d’un côté du bac).

Mue chez Psytalla horrida
La reproduction est sexuée et facile à obtenir.
Le dimorphisme sexuel est marqué, le mâle adulte possède une excroissance ronde à l’extrémité antérieure de l’abdomen, le dessous de l’abdomen de la femelle est totalement lisse.
Quelques semaines après l’accouplement la femelle dépose ses œufs dans le substrat.
Les œufs sont marrons, ovales et mesurent 5 mm de long, ils sont totalement brillants et possèdent un opercule blanc.
L’incubation se fait dans une boite à la manière de l’incubation des œufs de phasmes pour ceux qui en élèvent.
Il suffit de les déposer dans une boite (type boite à grillons) remplie à 1/3 de vermiculite humide (sur ce substrat) et de refermer la boite en ayant pris soin de faire quelques trous sur le couvercle pour permettre un renouvellement d’air.
Il est possible d’utiliser d’autres substrats d’incubation comme de l’essuie-tout humidifié, de la tourbe, de la fibre de coco ou même du sable, l’important est de surveiller et d’éviter l’apparition éventuelle de moisissures sur les œufs.
L’incubation dure 4 à 6 semaines suivant la température (de 20 à 30°C).

Jeune Psytalla horrida
Évitez de maintenir plusieurs espèces ensemble, les risques d’hybridation sont très élevés !
Et j’ai déjà croisé des pseudo-éleveurs qui faisaient passer des hybrides Platymeris bigutta–rhadamanthus pour une nouvelle localité…
D’ailleurs je précise également que Platymeris sp « Mombo » n’est pas le fruit de l’hybridation P. biguttata-rhadamanthus comme je l’ai déjà lu à plusieurs reprises sur certains forums ou groupes Facebook, mais bien une localité à part entière encore non décrite !
![]() ©Oscar Mendez |
![]() ©Oscar Mendez |
Les jeunes à la naissance mesurent environ 5mm et ont l’abdomen et le thorax rouge, et les pattes jeunes. Le thorax vire au noir quelques jours plus tard.
Il peuvent vivre dans le même bac que les adultes mais dans ce cas il faut nourrir abondamment avec des proies de taille adaptée pour éviter tout risque de cannibalisme !
Les nouveaux nés seront nourris avec des micro grillons ou des drosophiles, les adultes mangeront tout ce qui passe (grillons adultes, vers morio, vers de farine, criquets migrateurs, blattes adultes, même de grosses Blaptica dubia)
La croissance dure entre 6 et 8 mois et les jeunes feront 6 mues pour atteindre le stade adulte.
Les adultes vivent en moyenne 1 à 2 ans.

Platymeris rhadamanthus subadultes, ©Oscar Mendez
N’hésitez donc pas à vous lancer dans l’élevage de ces espèces, attention toutefois ces grandes réduves sont capables d’expulser leur salive par le rostre en direction d’un agresseur potentiel, n’oubliez JAMAIS de vous protéger les yeux pour toute action du quotidien! (nettoyage du terrarium, alimentation…)
Source:
– Un grand merci à Oscar Mendez pour me permettre l’utilisation de ses photos !
N’hésitez pas à visiter sa galerie Flickr
– Le site http://loft2.blog114.fc2.com
– Visitez la chaîne YouTube de Андрей Хоменко
– Revue Insectes N°109, 1998
-Merci à Romain pour sa photo de dimorphisme, n’hésitez pas à visiter sa page Facebook « L’nsectarium »
can assassins bugs be with each other without any problem
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yes they can without problem
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Hello. Is Platymeris laevicollis a new name for Platymeris sp. « mombo »?
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Yes it is
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