Règne: Animalia
Embranchement: Chordata
Classe: Reptilia
Ordre: Testudines
Famille: Pelomedusidae
Genre: Pelomedusa
Espèce: Pelomedusa subrufa (Lacépède, 1788)
Noms vernaculaires: Péloméduse roussâtre, marsh terrapin, crocodile turtle, African side-necked turtle, African helmeted turtle

P. subrufa, adulte ©LFT
L’espèce P. subrufa comprend 3 sous-espèces:
- Pelomedusa subrufa subrufa (Lacepede, 1788)
- Pelomedusa subrufa olivacea (Schweigger, 1812)
- Pelomedusa subrufa nigra (Gray, 1863)
La plupart des tortues du genre Pelomedusa qu’on trouve dans le commerce animalier en Europe étaient qualifiées de Pelomedusa subrufa en magasin.
Mais il apparait qu’étant majoritairement importées ou élevée depuis des exemplaires du Togo et ou du Bénin, les Pelomedusa présentes en Europe sont majoritairement des Pelomedusa variabilis.

Différence des plastrons chez les 3 sous-espèces ©Zoonac
Distribution
Cette tortue est originaire d’Afrique.
On la trouve dans toute l’Afrique sub-saharienne ainsi qu’à l’ouest et au sud de l’île de Madagascar.
Elle vit aussi bien dans des points d’eau permanents que dans des points d’eau temporaires laissées par les pluies.
Mais toujours dans des hauteurs d’eau peu importantes, car c’est une piètre nageuse.
De par sa répartition cette espèce n’hiberne pas.

Repartition ©Zoonac
Description
La carapace de Pelomedusa subrufa mesure environ 20 cm, le record étant de 32,5 cm. Leurs plastrons n’ont pas de charnière mobile et peuvent être complètement uniformes, sans reflets, allant de la couleur ocre.
Cependant quelques spécimens présentent des colorations très sombres et uniformes.
La dossière est de forme ovale avec des couleurs, marron au vert olive.
L’espérance de vie est comprise entre 15 et 20 ans environ.
Alimentation
Pelomedusa subrufa est une espèce omnivore à dominante carnivore.
Ses apports nutritifs sont principalement issus d’aliments protéiniques, pour ces mêmes raisons il est nécessaire de lui fournir une alimentation très variée et équilibrée.
Les jeunes spécimens nécessitent une alimentation quotidienne avec un jour de jeûne par semaine, les adultes peuvent être alimentés tous les trois jours vu leur temps de digestion beaucoup plus lent que les juvéniles et sub-adultes.
Son alimentation en captivité peut être composée d’insectes comme des grillons, vers de terre, vers de vase, vers de farine et autres larves. Poissons d’eau douce (capitains, tilapias, guppys, néons, etc.) oisillons, souriceaux morts ou vivants, en morceaux ou entiers (selon la taille de la tortue).
À cela il est conseillé de compléter avec d’autres aliments : petits invertébrés (escargots entiers car la coquille est très riche en calcium), mollusques, crevettes d’eau douce.
On peut également varier l’alimentation avec des viandes blanches, des granulés pour tortues aquatiques, mais il ne faut en aucun cas leur donner des viande rouge pouvant causer des problèmes aux tortues (par exemple la déformation de la carapace), ni aucun poisson contenant des thiaminases (carpes, laveur de vitre, éperlan, poissons rouges…) ce qui leur poserait des problème pour assimiler le calcium.

Adulte ©Mattia D’Antonio
Maintenance
Il faut lui offrir un aquaterrarium suffisamment spacieux, pas moins de 100x50x40 pour 1 individu adulte. L’idéal restant 1m20 de longueur pour un spécimen adulte et 1m50 pour deux.
Par contre le niveau d’eau devra être peu élevé, jamais plus d’1,5 fois la hauteur de la tortue, pour faire en sorte qu’elle puisse respirer en surface en se tenant sur ses pattes arrières.
C’est une espèce qui nage peu et mal, et qui préfère se déplacer sur le fond, d’où le faible niveau d’eau.
Au vu de sa provenance, la gestion de la température de l’eau et de l’air est encore plus importante que pour les autres tortues aquatiques, elle demande des températures chaudes, avec un minimum de 26-28°C dans l’eau toute l’année obtenu à l’aide d’un thermoplongeur (en dessous de 26° elle subira un fort ralentissement métabolique pouvant lui être fatal).
Cette gestion des températures est d’autant plus primordiale que les spécimens vendus en animaleries sont le plus souvent prélevés dans leur milieu naturel et ne sont pas acclimatés aux températures européennes.
C’est une espèce qui n’hiberne pas et qui craint les températures fraîches, on ne pourra donc pas la placer en extérieur.
Il est absolument indispensable de lui aménager une partie émergée (elle doit être facile d’accès car cette espèce est généralement assez craintive et stresse beaucoup lorsqu’elle accède à la surface émergée) où elle pourra profiter des rayons UVB, de la température générée par le spot chauffant et où elle pourra se mettre au sec.
Cette plage devra avoir une température supérieure d’un ou deux degrés à celle de l’eau pour éviter toute variation de température pouvant favoriser l’apparition de maladies.
Pelomedusa subrufa est une tortue qui n’hiberne pas, des températures trop basses peuvent alors s’avérer fatales pour elle.
La mise en place d’un néon ou d’un spot produisant des rayons UVB avec une intensité de 5% (ou 5.0) voire de 7% (ou 7.0) est obligatoire pour la calcification de la carapace (encore plus pour les juvéniles), en effet les UVB permettent de synthétiser la vitamine D en vitamine D3, elle même indispensable pour la fixation du calcium.
Comme nous l’avons vu en abordant ses habitudes de vie en milieu naturel, Pelomedusa subrufa est une tortue qui s’enterre volontiers dans le sable, il est alors possible de mettre du sable fin dans le fond de l’aquaterrarium en substrat ou de lui concevoir une plage spéciale avec « bac à sable ». Il faudra alors d’être vigilant à ne choisir qu’un sable fin et non abrasif pour la carapace et à changer régulièrement (et à bien laver) le sable pour éviter qu’il ne devienne un nid de bactéries.
Cette espèce étant particulièrement sujettes aux mycoses et restant relativement fragile face aux maladies, il faut veiller à lui assurer une eau propre.
Pour cela, il conviendra de prévoir une pompe filtrant environ 4 fois la contenance de l’aquarium par heure (par exemple pour un aquarium avec une contenance réelle de 50 litres, prévoir une pompe à 400L/heure).
Il ne faut hésiter à investir dans un système de filtration d’eau très efficace et de marque car cette tortue passe énormément de temps dans l’eau et par conséquent cette dernière se dégrade assez rapidement.
P. subrufa n’est pas une tortue agressive de nature envers l’homme même si comme la plupart des tortues, elle peut mordre.
Toutefois, si vous avez pour projet de posséder plusieurs spécimens de Pelomedusa subrufa dans un même aquaterrarium, sachez que l’agressivité entre deux individus n’est pas rare.
Les mâles sont généralement agressifs envers les autres mâles mais aussi les femelles.
Les accouplements sont de ce fait souvent violents et il est conseillé de séparer les couples en dehors des périodes de reproduction.
Il est donc préférable de n’adopter qu’un unique spécimen ou de prévoir l’achat un second aquarium (de taille adaptée et avec toute le matériel de maintenance nécessaire) en cas de l’adoption plusieurs animaux de cette espèce.
Dimorphisme sexuel
Le dimorphisme sexuel est exclusivement visible en observant la queue qui est, chez les mâles, longue et large à sa base, avec un cloaque proche de l’extrémité de la queue.
Celle des femelles est courte et fine avec un cloaque proche de sa base.

Dimorphisme sexuel ©Zoonac
Reproduction
La période de reproduction varie selon les latitudes, au printemps ou en automne.
Après avoir reniflé l’orifice cloacal, le mâle se maintient sur sa partenaire à l’aide de ses griffes, il peut également mordre la queue et les pattes de cette dernière.
Maturité sexuelle entre 5 et 7 ans en milieu naturel.
Pour la ponte il est nécessaire d’aménager une zone de ponte placée à une hauteur d’environ 20 cm et assez large. Dans ces conditions elle y déposera une quarantaine d’œufs en une seule ponte. Pour un taux de naissances optimal il est préférable d’enlever les œufs du nid et de les mettre en incubateur, en utilisant de la vermiculite de 5-8 mm d épaisseur humidifiée. Il est conseillé de maintenir une humidité autour du 70 % et des températures comprises entre 27 et 32 °C. Il est également important de rappeler que les œufs ne doivent jamais être retournés, pour éviter de tuer l’embryon. Les sujets à peine nés, mesurant à peine 30 mm, sont très délicats et demandent plus d’attention et de soins.

Juvénile
Sources
– Wikipedia
– Le site Cheloniophilie
– Le site de l’association Zoonac
– Le site de La ferme tropicale
– Le site pelomedusoides
– La galerie Flickr de Mattia D’Antonio
Coucou,
Oui comme ça c’est OK alors 🙂
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