Règne: Animalia
Embranchement: Arthropoda
Classe: Insecta
Ordre: Mantodea
Famille: Hymenopodidae
Genre: Hymenopus
Espèce: Hymenopus coronatus (Olivier, 1792)
Nom vernaculaire: mante orchidée, orchid mantis
Distribution
Cette espèce vit dans les forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est, en particulier d’Indonésie, de Malaisie, de Bornéo, de Sumatra.

©Andrew Mitchell
Description
Cette espèce se caractérise par l’éclat de ses couleurs et une structure finement adaptée pour le camouflage. Les quatre pattes ressemblent à des pétales de fleurs, imitant celles d’une orchidée. En effet l’espèce chasse à l’affût, et son mimétisme proche d’une fleur d’orchidée lui permet de se fondre parfaitement dans son environnement.
La paire avant dentée étant utilisée, comme chez les autres mantes, pour saisir leur proie, ces pattes sont appelées pattes ravisseuses.

Hymenopus coronatus, détail des 3 ocelles (entre les antennes) ©Andrew Mitchell
Elle montre un dimorphisme sexuel plus prononcé que toute autre espèce de mantes, les mâles pouvant être moité moins grands que les femelles.
La femelle adulte mesure environ 6cm, le mâle entre 2,5 et 3cm. C’est une espèce de petite taille.

Couple adulte @Andrew Mitchell
Les nymphes de premier stade imitent les insectes de la famille des Reduviidae avec une couleur orange vif et noir, à l’état sauvage les jeunes H. coronatus se nourrissent principalement de petites réduves (punaises) tropicales.

Juvénile L1 ©Andrew Mitchell
Sa couleur peut varier entre les nuances de rose et de brun suivant les spécimens.

Colorations très différentes chez 2 femelles juvéniles de taille semblable ©Antonio Giudici
Élevage
La principale difficulté dans l’élevage de cette espèce est que les mâles sont matures beaucoup plus rapidement que les femelles, à tel point que sans y faire attention vous pourriez avoir des femelles adultes et des mâles incapables de se reproduire, ou morts…
Dans la nature cette différence fait que les mâles et les femelles qui sont nés d’une même oothèque ne peuvent pas se reproduire ensemble, obligeant le souches à se croiser.
L’espèce est souvent déconseillée aux débutants, mais je pense qu’avec de bonnes connaissances et une certaine rigueur il est tout à fait possible de boucler un cycle.
C’est une espèce vorace facile à nourrir, elle accepte tous les proies: mouches, grillons, blattes…

Un bon ver de farine ©Andrew Mitchell
La femelle est adulte en 7 mues et son espérance de vie est d’environ 5 à 6 mois, tandis que le mâle sera mature dès la 5ème mue, avec une espérance de vie comprise entre 2 et 3 mois.
Les boites type Braplast de 5,8l (20x20x20cm) sont d’une taille parfaite pour leur maintien, j’aménage la boite avec un fond de tourbe, des branchages, plantes artificielles et aérations adaptées.
L’idéal et le plus pratique est d’élever les femelles (dès qu’elles sont sexées) à 28/30°C et les mâles à 24/25°C avec une baisse nocturne d’environ 2°C.
H. coronatus a un fort besoin en humidité, il faudra veiller à obtenir environ 80% d’humidité par des vaporisation régulières pour éviter toute déshydratation, il faut vaporiser les parois du bac et jamais les insectes eux mêmes.
Un tel niveau d’humidité nécessite une très bonne aération des bacs pour éviter le développement de moisissures et une prolifération bactérienne (ou d’acariens…)

Sexage à la 5ème mue, le mâle possède 6 segments abdominaux, la femelle 5, les « pétales » sont plus étroits chez le mâle ©Andrew Mitchell
C’est une mante d’agressivité moyenne pour laquelle l’accouplement peut d’avérer assez délicat.
Les adultes sont matures entre 2 et 3 semaines suivant la mue imaginale, il faut bien les nourrir, surtout la femelle, avant de tenter quoique ce soit.
L’accouplement dure environ entre 3 et 6 heures.

Détail de l’accouplement @Andrew Mitchell
La ponte de la première oothèque a lieu environ 2 semaines après l’accouplement, la femelle pond en moyenne 3 oothèques.

Ponte de l’oothèque ©Andrew Mitchell
L’incubation dure environ 2 mois à 26/28°C et 80% d’humidité.
Les jeunes sont en moyenne une trentaine à sortir de l’oothèque, ils se nourrissent facilement de drosophiles et de grosses collemboles.
Remarque
J’ai souvent lu que certains éleveurs nourrissant leurs insectes aux grillons observaient un « pourrissement » de l’abdomen et une mort des spécimens.
Je n’ai jamais observé cela dans mon élevage, c’est peut être lié aux grillons provenant d’élevage industriels…
Sources
– Wikipedia
– Le forum Fanatic Mantis
– Le forum forum-reptiles
– La galerie Flickr de Andrew Mitchell
– La galerie Flickr de Antonio Giudici